
“Lamia”
Elle rampe dans le silence des temples oubliés.
Sa peau luit d’un éclat de malédiction, ses écailles murmurent des prières interdites.
Ses yeux sont des abîmes où se noient les âmes, ses lèvres, des promesses de mort suave.
Elle n’a ni remords, ni compassion.
Elle aime, elle tue, elle dévore.
Elle est l’éternelle amante, la mère des poisons, la reine du venin.
Son baiser brûle, sa langue goûte la peur, et son corps enserre jusqu’à l’étouffement.
Elle danse dans l’ombre, sa chevelure de ténèbres glissant contre ses seins lourds et froids.
Elle n’a besoin de rien, si ce n’est d’être adorée comme la divinité monstrueuse qu’elle est.
Approche, imprudent.
Pose tes lèvres sur les siennes et offre-lui ta gorge.
Car dans la mort que tu trouveras contre son corps… tu connaîtras la seule forme d’éternité qui ait un sens :
Celle où tu deviendras un murmure prisonnier de ses écailles pour toujours.
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